Retour sur la sortie au Moulin de Vergnée – 8 juin 2024

Un petit groupe d’adhérents s’est donné RDV ce samedi 8 juin au Moulin de Vergnée sur la commune du Seure. Au bout d’un chemin sans issu, nous sommes accueillis par Annette et Philippe Chassériaud, heureux propriétaires du lieu, qui ont fait un travail remarquable de restauration et de mise en valeur de l’ensemble du site depuis 1985. Ces bâtiments dédiés à la meunerie datent d’au  moins 1766 et se situent tout au bord de la rivière l’Antenne. En tant qu’affluent sur la rive droite de la Charente, ce cours d’eau circule dans une zone Natura 2000 abritant des habitats et espèces d’intérêt communautaire (Vison d’Europe, Chiroptères, Rosalie des Alpes etc.).

Nous observons quelques arbres (Aulnes, frênes) tout en rappelant leur utilité dans le paysage (fixation des berges, abris faune) et l’utilisation comme bois d’œuvre depuis des siècles. Thierry Wayere signale qu’un inventaire des arbres remarquables est en cours dans le département et qu’il n’est pas trop tard pour signaler quelques arbres « coup de cœur ».

Les plantes de la ripisylve sont nombreuses (consoude officinale, véronique aquatique, ronce bleue) et la laîche en panicule attire notre attention car cette plante pousse sur des anciennes racines pour former un « Touradon », genre de petite butte arrondie. Au bout du chemin, au confluent du bief et de l’Antenne, une loutre a déposé ses épreintes sur une pierre.

Retour vers la lumière pour observer quelques odonates qui volent au dessus de jolis pieds d’Angélique sylvestre. Cette dernière, très proche de l’Angélique officinale, n’est pas utilisée pour la confiserie, malgré ses vertus médicinales et alimentaires. Louis Poupard nous donne quelques critères d’authentifications pour mieux appréhender les « demoiselles » (Calopteryx) sous un furtif rayon de soleil. Nous n’observons pas de papillons aujourd’hui, les conditions climatiques ne sont pas satisfaisantes.

Nous sortons de la propriété pour observer une nouvelle fois des plantes de la ripisylve dont le lysimaque vulgaire, appelé « chasse-bosse » et ses jolies fleurs jaunes ou encore les premières floraisons de la salicaire commune. La guimauve officinale ne manque pas et ses feuilles au toucher velouté nous indiquent ses vertus émollientes. Les premières fleurs de la Reine des flore

Près surnage la prairie, comme une invitation à la cueillette !

Retour au moulin pour finir par la visite des bâtiments, notamment la roue à aube, qui fonctionne parfaitement et la boulangerie avec son four à bois, bâti par les propriétaires !

Avant de repartir, Annette Chassériaud nous sert un rafraîchissement maison, à base de fleur de Reine des près, cueillie localement, bien entendu.

La famille Chassériaud, habituée à ouvrir ces lieus pendant les journées européennes des moulins en mai, nous montre que l’on peut conjuguer à la fois activité professionnelle et préservation d’un milieu fragile.

Pour l’Antenne de Saintes de NE17, Denis Métayer

 

Moulin de Vergnée : https://moulindevergnee.fr/

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