La Tarente de Maurétanie arrive en Charente-Maritime

La Tarente de Maurétanie, originaire de la région méditerranéenne, étend son aire de répartition en profitant des activités humaines, notamment du transport routier et ferroviaire. Une expansion naturelle existe également mais les causes ne sont pas encore précisément connues. Le réchauffement climatique en fait certainement partie. Ainsi, elle colonise peu à peu la vallée du Rhône en remontant jusqu’à Lyon, mais également la façade Atlantique où des observations ont eu lieu dans le Pays Basque, le Bassin d’Arcachon, Bordeaux et en Charente-Maritime. Sa présence dans le département reste peu documentée et il serait intéressant de mieux la connaître afin de se rendre compte de sa dynamique de colonisation du territoire et d’actualiser sa carte de répartition. La première observation de l’espèce en Charente-Maritime date de 2012, dans la commune de Beaugeay. Elle a été ensuite observée chaque année depuis 2017 à La Rochelle et dans des communes limitrophes, ainsi qu’à Pons, Port-des-Barques et Sainte-Marie-de-Ré. Elle est donc potentiellement présente dans tout le département.

Cette espèce se plaît dans les villes grâce aux températures plus chaudes et à la présence de l’éclairage public qui attire les insectes, sa principale source de nourriture. La Tarente sort une fois la nuit tombée et arpente les murs en se rapprochant des lampadaires pour se nourrir. C’est à ce moment-là qu’elle est le plus facilement observable. Elle s’active également en début et en fin de journée pour profiter du soleil encore assez frais. En milieu de journée, elle est le plus souvent cachée dans des petits espaces ombragés (fentes sur les murs, pots de fleurs, sous une écorce…). Sa couleur, variable, va du gris foncé au blanchâtre/jaunâtre en passant par du gris clair et du marron. Elle change en fonction des individus et du moment de la journée : plus foncée en journée afin de mieux capter la chaleur du soleil et plus pâle pendant l’activité nocturne. La Tarente de Maurétanie se différencie facilement des lézards. En effet, ces derniers sont plus élancés et fins alors que la Tarente est bien plus trapue, avec la peau recouverte de petites protubérances lui donnant un aspect rugueux. Sa tête massive se détache également bien du corps et du cou. Les yeux sont gros, avec une pupille verticale et un iris gris/doré. Enfin, l’extrémité des doigts est en forme de ventouses, qui sont en réalité de très nombreux poils microscopiques qui lui permettent de grimper sur toutes les surfaces, y compris les vitres. Elle a aussi la capacité, à l’image des lézards, de se séparer de sa queue (autotomie). La taille des tarentes se situe en général autour de 15cm chez les adultes. Les juvéniles fraîchement éclos ne mesurent que 3 à 4cm.

Sa période d’activité s’étend de mai à septembre. Il est donc temps de scruter les murs des villes et villages en espérant la rencontrer.

Afin de mener à bien ces recherches, nous aurons besoin que les observations que vous réaliserez nous soient signalées, avec, comme informations importantes, le lieu de celles-ci ainsi que la date. Une photo des individus sera également très appréciée.

 

Pour nous transmettre vos observations, envoyez-les-nous à l’adresse mail de l’association : contact@ne17.fr
ou alors transmettez le s directement sur le site : www.faune-charente-maritime.org

 

La recherche de cette espèce se déroule dans le cadre du programme RANA (Reptiles et Amphibiens de Nouvelle-Aquitaine), qui est possible grâce au soutien financier de la région Nouvelle-Aquitaine et au FEDER.

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